Il n’y aura plus de hausse des prix de la bière au Cameroun. Décision prise et actée le jeudi 16 mai 2024, lors d’une rencontre entre le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana et les acteurs du secteur.
Comme l’annoncions dans nos précédents articles, une réunion de concertation regroupant les représentants du Syndicat national des distributeurs de boissons hygiéniques du Cameroun (Synasdibohycam), du Syndicat national des exploitants des débits de boissons du Cameroun (Synedeboc) s’est tenue à Yaoundé au Ministère du Commerce avec la présence remarquée de la présidente du Conseil national de la consommation, des représentants des associations de défense des droits des consommateurs et du ministère de l’Administration territoriale.
A lire: Prix des boissons : Le Gouvernement en discussions avec les brasseurs
Pendant près de 4heures d’horloge de discussions intenses, les acteurs n présence on fait le tour des nombreuses difficultés rencontrées dans le secteur. Notamment sur le plan fiscal et les difficultés liées à l’approvisionnement en matières premières dans la production des bières locales. L’autre point majeur, l’absence d’organisation dans le circuit de distribution et même de production. Et pour planter le décor, le ministre du commerce a d’abord évoqué le volet de la restructuration du secteur brassicole dans son ensemble. Luc Magloire Mbarga Atangana s’est étalé longuement sur ce point précis, en fait comprendre «la nécessité urgente d’une réorganisation » qui doit tenir compte des enjeux de la libéralisation à venir du secteur du commerce dans le contexte de la Zone de libre-échange continentale africaine (Zlecaf).
Le ministre du commerce a appelé l’attention de tous les participants sur « une question fondamentale qui peut induire si la réorganisation n’est pas opérée, la disparition des pans entiers du secteur de la production et de la distribution au sein de l’écosystème économique du Cameroun », a laissé entendre Mbarga Atangana.
-Les prix homologués vont rester inchangés-
Et comme élément de réponse au Ministre, les distributeurs ont dit leurs préoccupations concernant les charges supplémentaires auxquelles ils sont confrontés. Les détaillants quant à eux, ont soulevé des problèmes de disponibilité des produits et d’une fiscalité pesante qui impacte leur activité. « L’assiette fiscale augmente d’année en année avec un surcout dans les charges fixes », a lancé un distributeur dans la salle, selon nos sources.
Et comme il fallait bien donner une suite à ces préoccupations, le ministre du Commerce Luc Magloire Mbarga Atangana a fait comprendre ç ces acteurs que « ces préoccupations vont être traitées avec les administrations compétentes lors d’une réunion élargie prévue dans un mois ». Car, a-t-il dit, « le volet des prix n’est en effet que la résultante de nombreux autres facteurs et ne saurait être traité de façon isolée »
Dans l’attente, il a été décidé que les prix homologués vont rester inchangés, une décision saluée par les défenseurs des consommateurs présents dans la salle…
Alphonse Jènè