Icône du cinéma et voix des animaux, Brigitte Bardot s’éteint à 91 ans. D’abord star qui redessina l’image de la femme, elle imposa sa silhouette, sa voix et son refus des convenances avant de choisir l’exil volontaire hors des plateaux. Malgré ce retrait, sa présence dans l’espace public ne s’est jamais vraiment estompée, entre engagements militants et prises de parole controversées.
Sa trajectoire bascule. De musée du cinéma, elle devient militante inflexible. Elle se fait la voix des animaux. Ses sorties enflamment les débats. Elles révèlent une femme qui refuse la neutralité.
Symboliquement, son parcours dit quelque chose du siècle. Il raconte la transformation d’une icône en conscience publique. Il montre aussi la fragilité du mythe face aux convictions. Enfin, son héritage reste double : beauté et controverse. Ainsi se referme une page de l’histoire culturelle française.
– Icône des écrans, voix des animaux –
Brigitte Bardot est décédée dimanche à l’aube.Elle est morte à La Madrague, sa résidence de Saint‑Tropez.Elle se trouvait aux côtés de son mari, Bernard d’Ormale.
L’annonce a été faite par Bruno Jacquelin, directeur des relations publiques de sa fondation.
Icône de Dieu… créa la femme et du Mépris ; elle avait depuis longtemps quitté les plateaux.
Pourtant, elle n’a jamais cessé de faire parler d’elle.Ainsi, son engagement pour la cause animale et ses sorties polémiques ont marqué sa fin de vie.
05h55. Il était là. Elle lui a murmuré son dernier mot d’amour : « piou piou ». Puis, tout s’est arrêté. Il l’a raconté sur BFMTV. C’était fini.
Quelques habitants sont venus rendre hommage. Parmi eux, Julia Gangotena, 36 ans. Elle a « couru » à La Madrague. Ensuite, elle a déposé des roses blanches. Puis, les gendarmes ont barré le chemin de terre. Ainsi, un geste intime a rencontré la contrainte publique.
« Elle a tout le temps été là », a dit Nathalie Dorobisze, en larmes. Nathalie a 50 ans. Elle est tropézienne. D’abord, elle a couru à La Madrague. Ensuite, elle a déposé des roses blanches. Puis, les gendarmes ont barré le chemin. Enfin, elle a parlé devant les caméras. Ainsi, la présence devient un témoignage.
Ce matin, la Fondation Brigitte Bardot a annoncé son décès. La fondation, dédiée à la cause animale, a diffusé l’information dans la matinée. Brigitte Bardot fut aussi chanteuse. Parmi ses succès, « La Madrague » reste un tube emblématique. Ainsi, sa carrière mêlait cinéma, musique et militantisme. Enfin, son nom continuera de résonner pour ses combats publics.
– « Même quand ça dérange » –
« Nous pleurons une légende du siècle », a réagi Emmanuel Macron sur X. Il a exprimé la douleur de la nation. Ensuite, il a salué une figure majeure du XXe siècle. Ainsi, la disparition devient affaire d’État. Enfin, la parole présidentielle scelle l’émotion publique.
Sur X, Marine Le Pen a rendu hommage. Elle a salué Brigitte Bardot comme une femme « incroyablement française : libre, indomptable, entière ». La cheffe du Rassemblement national a rappelé leur proximité publique. Ainsi, la disparition prend une résonance politique. Enfin, la déclaration alimente le débat sur l’héritage de Bardot.
Brigitte Bardot incarnait la libération des mœurs avant mai 1968. Puis, elle s’est fait connaître surtout par ses prises de position publiques. D’abord la politique, ensuite l’immigration, le féminisme, puis la chasse. Ses propos ont souvent suscité la polémique. Certaines déclarations lui ont valu des condamnations pour injure raciale. Ainsi, son image mêlait icône culturelle et controverses publiques.
« La liberté, c’est d’être soi, même quand ça dérange. « Elle l’écrit, bravache, en exergue de Mon BB cédaire. Le livre est sorti début octobre. La phrase résume son credo. Elle revendique l’insolence. Ainsi, la liberté devient une provocation assumée.
Avant la polémique, B.B. fut un mythe. D’abord, elle a incarné la libération des mœurs. Ensuite, elle a imposé une image nouvelle de la femme. Puis, le cinéma l’a élevée au rang d’icône planétaire. Enfin, ses initiales sont devenues un symbole.
Femme affranchie. D’abord, elle a brisé les codes moraux. Ensuite, elle a défié les codes vestimentaires. Puis, elle a réinventé l’amour et la sexualité. De surcroît, elle a refusé ce qu’on attendait d’elle. Comme le chantait Serge Gainsbourg en 1967, elle n’avait « besoin de personne ». Enfin, elle fut connue à Cannes comme sur les plages brésiliennes.
– Deux scènes de légende –
Brigitte Bardot, première Marianne. Elle a prêté son visage au buste républicain. Elle fut la Marilyn française. Blonde, beauté explosive, vie privée tumultueuse. Ainsi, elle mêlait glamour et scandale. Enfin, son image a traversé les frontières.
« Je suis sûr que leurs deux étoiles forment le plus beau duo du ciel », a salué Francis Huster auprès de l’AFP. Il avait tourné avec Bardot en 1973. D’abord, il rend hommage. Ensuite, il unit deux icônes : B.B. et Marilyn. Ainsi, la disparition prend une portée cosmique.
« Marilyn était une femme qui a été exploitée, que personne n’a compris, qui en est morte du reste », se souvenait Brigitte Bardot. Elle évoque une trajectoire brisée. D’abord, la gloire. Puis, l’exploitation. Ensuite, l’incompréhension. Enfin, la mort comme conséquence. Ainsi, Bardot lie la légende à la tragédie.
Elle prend la tangente à 39 ans. Elle laisse une cinquantaine de films. Deux scènes restent au panthéon du 7e art. D’abord, un mambo enfiévré dans un restaurant de Saint‑Tropez, « Et Dieu… créa la femme » (1956). Ensuite, un monologue d’ouverture dans « Le Mépris » (1963), où elle énumère, nue, les parties de son corps. Ainsi, elle quitte les plateaux au sommet. Enfin, son départ scelle une légende.
« C’était la France », a déclaré Claude Lelouch sur BFMTV. Il se souvient d’une phrase du général de Gaulle : « La France, c’est moi et Brigitte Bardot. ». Lelouch rapporte l’anecdote comme un signe. Ainsi, Bardot dépasse le statut d’actrice. Elle devient symbole national. Enfin, la disparition prend une portée collective.
– De la danseuse parisienne à l’icône planétaire –
Rien ne la prédestinait. Née en 1934 dans une famille bourgeoise parisienne. D’abord, elle se passionne pour la danse. Puis, elle s’essaie au mannequinat. Ainsi commence une trajectoire inattendue. Enfin, le destin la transforme en icône.
Elle épouse Roger Vadim à 18 ans. C’est son premier amour. Il lui confie le rôle de Juliette dans Et Dieu… créa la femme. Le film bouscule l’ordre établi. Il la propulse sex‑symbol. Ainsi commence sa légende publique.
Le film cartonne. D’abord, elle enchaîne les tournages. Ensuite, elle déchaîne les passions. Puis, elle se brûle aux feux de la rampe. Ainsi, le succès la propulse et la consume. Enfin, la célébrité devient à la fois moteur et danger.
En 1960, elle donne naissance à Nicolas, son unique enfant. Le bébé naît au faîte de sa gloire, sous l’œil inquisiteur de la presse. Se disant dénuée d’instinct maternel, elle confie l’éducation à son mari Jacques Charrier. Ainsi, sa maternité se déroule loin des projecteurs, dans une décision personnelle.
Elle épouse ensuite Gunter Sachs, puis Bernard d’Ormale. Gunter Sachs, riche héritier et mondain allemand, fut son mari pendant les années 1960‑1970. Plus tard, elle épouse l’industriel Bernard d’Ormale, connu pour sa proximité avec le Rassemblement national. Ainsi, sa vie privée mêle glamour, mariages médiatisés et engagements politiques.
– Bébés phoques –
Le tournant animalier. Sur le tournage de son dernier film, L’histoire très bonne et très joyeuse de Colinot trousse‑chemise (1973), elle a eu un déclic face à une chèvre. Elle l’achète et l’installe dans sa chambre d’hôtel. Dès lors, Brigitte Bardot devient une autre Bardot : une figure engagée pour la cause animale.
Le combat animalier commence ici. Brigitte Bardot s’est engagée pour la défense des éléphants, contre les abattages rituels, la corrida et la consommation de viande de cheval. Ce militantisme a structuré la seconde moitié de sa vie et fondé son héritage public. Ainsi, la star devenue militante a transformé sa notoriété en cause durable.
En 1977, elle se rend sur la banquise pour alerter sur le sort des bébés phoques. La séquence, ultra‑médiatisée, fait la une de Paris Match. L’opération marque un tournant dans son engagement. Pourtant, elle en garde des souvenirs amers. Ainsi, l’action mêle visibilité et traumatisme personnel.
Sa deuxième vie à l’abri. Installée dans le Sud, entre La Madrague et La Garrigue, Brigitte Bardot recueille des animaux en détresse et dirige la Fondation qui porte son nom, créée en 1986. Ainsi, sa notoriété se transforme en action discrète et durable.
Elle voulait la paix et la nature. En mai, elle confiait à BFMTV son désir de vivre « comme une fermière » et de retrouver la tranquillité. Cet automne, elle a été hospitalisée pour une intervention chirurgicale dont la nature n’a pas été révélée. Ainsi, ses derniers mois mêlent retrait, quête de simplicité et préoccupations de santé.
Sur la mort, elle avait été claire. Elle voulait éviter la présence « d’une foule de connards » à son enterrement. La formule choque et tranche. Elle dit le refus de la comédie sociale et le désir d’un adieu intime.
















