Des ouvriers en grève à la Sosucam. L’Upc Manidem, condamne la brutalité d’Etat et dénonce l’injustice.
Le 27 janvier 2025, environ 2.500 travailleurs saisonniers du site d’exploitation de Mbandjock se sont mis en grève. Ils protestaient ainsi contre le retard de paiement et les conditions de travail précaires. Après trois jours de grève sans suite, les tensions se sont intensifiées, 6000 travailleurs saisonniers ont rejoint le mouvement.
La modification unilatérale des jours de paiement des salaires
La cause de cette grève réside dans la réduction injustifiée des échelons des travailleurs saisonniers par la Sosucam. Ce, depuis le lancement de la campagne agricole 2023-2024, sans aucune explication concrète. De plus, la modification unilatérale des jours de paiement avait exacerbé les tensions. Les avances sur salaire, versées le 20, et les salaires mensuels, le 5 de chaque mois, ont été modifiés.
Sans consultations au préalable des ouvriers. Une attitude déplorée par les responsables de l’Upc Manidem. « Ce n’est pas normal tout ceci », disent-ils.
Démonstration de force
Au lieu d’ouvrir un dialogue constructif, le gouvernement a donné l’ordre aux forces de l’ordre de réprimer les manifestants. A travers l’usage d’armes et de dispositifs antiterroristes contre des ouvriers qui ne demandaient que le fruit de leur labeur. « Une démonstration de force qui illustre que la négociation n’a jamais été une option envisagée », dénonce ce parti.
Lequel adresse ses sincères condoléances aux familles endeuillées. Aussi il leur exprime toute sa compassion. En ces moments difficiles, ce parti politique qui partage la douleur des ouvriers leur souhaite la paix et le réconfort. L’Upc Manidem condamne « cette brutalité d’État, couplée à la banalisation des droits fondamentaux des travailleurs ».
Qui selon elle n’est que « le prolongement d’une politique méprisante envers la classe laborieuse ». Une provocation indigne, dit-elle qui trahit la déconnexion totale des élites dirigeantes face à la souffrance du peuple.
Et si l’histoire retenait que l’État a choisi d’être le bras armé du patronat, prêt à écraser toute velléité d’émancipation.
















