Dans un style caustique, Me Harrissou, notaire, originaire du Grand Nord, relève quelques tares du pouvoir en place à quelques mois de la présidentielle d’octobre 2025..
Me Harissou fait le procès du renouveau. En colère, le notaire dresse quelque peu le triste bilan du pouvoir en place dans le Grand-Nord. Après avoir préalablement fait remarquer qu’il y a eu « la campagne avant l’heure ».
« La campagne électorale de l’illustre candidat du Rdpc à la présidentielle 2025 est lancée sur l’ensemble du territoire. Dans le Grand-Nord notamment, le barrage de Lagdo étant mort. Enéo a engagé la campagne quotidienne de délestage (6 à 8h par jour). Et Camwater celle de la coupure d’eau. Pendant des semaines dans certains quartiers de Garoua, Maroua. Et Ngaoundéré », ironise Me Harissou dans un post qui lui est attribué.
Campagne de retard
Bien plus, poursuit le notaire, « Camair-co a lancé la campagne de retard. Au minimum 24 h sur ses vols Sud-Nord – Sud. Nganou Djoumessi n’est pas en reste. 12 h de route Maroua- Kousseri. 08 h Ngaoundéré- Garoua. Le Ministre Manaouda ne veut pas se laisser distancer dans cette historique campagne électorale. Les centres de santé et les hôpitaux grouillent de malades de paludisme. Et de typhoïde couchés à même le sol ».
Il constate impuissant que « la campagne de coupure intempestive des réseaux Internet. Et mobile isolant le Grand Nord du reste du pays. Et du monde bat son plein depuis quelques semaines ». Avec les grandes pluies qui ont démarré, plaisante-t-il. Cette campagne électorale va bientôt s’accélérer avec la cohorte habituelle de malheurs que sont les inondations, le choléra, la famine.
Perturbations climatiques : des longues pluies, multiples conséquences
Et de clore son post avec un brin d’humour. Par le fait qu’ « Il ne reste qu’à paraphraser le très honorable. Cavaye Yegue Djibril en disant » Paul Biya Oyé ! » »
La région la plus pauvre
Notons que la lutte contre Boko Haram dans l’Extrême-Nord du Cameroun, la région la plus pauvre du pays. A exacerbé la situation économique déjà précaire et bousculé les rôles socioéconomiques. Le gouvernement et les partenaires internationaux tardent toujours mettre en œuvre des politiques de développement.
Lesquelles devraient en principe tenir en compte des stratégies d’adaptation et de résilience des populations aux nouvelles réalités économiques. Avant l’arrivée de Boko Haram, l’Extrême-Nord était déjà la région la plus pauvre du Cameroun. Avec 74 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté contre 37,5 pour cent au niveau national.
















