Le Premier ministre vient d’instruire un audit du Fonds routier couvrant la période allant de 2022 à 2025. Il est question de clarifier la gestion de ces fonds.
Cette décision est motivée par l’urgence de clarifier la gestion des fonds. Le fonds routier, mécanisme clé pour l’entretien du réseau, gère des montants considérables. Qui représentent potentiellement plus de 150 milliards Fcfa sur les quatre ans, dont 47,78 milliards Fcfa prévus pour l’exercice 2025.
Cette investigation est cruciale face à des constats alarmants. Elle vise la lutte contre la corruption. En s’assurant que les 15,224 milliards Fcfa décaissés pour les communes en 2022, servent leur but. La dégradation du réseau, avec seulement 52% jugés acceptables. Et les surcoûts documentés, atteignant parfois 13 milliards de Fcfa, sont au cœur de l’examen.
Action immédiate
Sur le plan administratif, une action immédiate a d’ailleurs été prise. Le Secrétaire général des services du Premier ministère a sommé l’administrateur. De « mettre un terme, sans délais, au processus de recrutement de tout nouveau personnel ». En attendant la nomination de nouveaux dirigeants. Cette mesure met en lumière la crise de gouvernance au sein de l’institution.
En cas de détournements supérieurs à 50 millions Fcfa, l’issue pénale sera la traduction des responsables devant le Tcs. Une juridiction qui dispose de pouvoirs étendus pour juger la grande corruption et récupérer les fonds.
Les audits précédents ont certes mené à des sanctions administratives et pénalités. Mais leur efficacité a été limitée. L’instruction du Premier ministre et le gel des recrutements signalent une volonté d’assainissement et une volonté de restaurer la confiance. Bien plus, d’assurer une gestion transparente pour la sauvegarde du patrimoine routier national.
Il convient de souligner qu’au mois de septembre dernier, des échanges ont eu lieu entre les responsables de cette institution. Et une équipe de la Banque mondiale. Au menu de la concertation, des réflexions autour des opportunités de la réforme du Fonds.
Evaluer le degré d’avancement du projet
Au cours de cette séance de travail, il a été question d’évaluer le degré d’avancement du projet de révision du manuel des procédures du Fonds routier. Ainsi que celui relatif à l’élaboration des règlements. Et manuels d’exécution visant l’optimisation de la collecte. En plus de la gestion des ressources qui lui sont allouées. Aussi a-t-on examiné l’état d’avancement de la réforme de cette institution.
Au terme de cette présentation et des échanges qui en ont découlé, plusieurs recommandations et propositions ont été formulées. Au rang de celles-ci figurent : l’engagement de la Banque mondiale à partager son expérience dans la modernisation des péages. Et son assurance d’appuyer activement le plaidoyer du Fonds routier. En vue d’obtenir des ressources susceptibles de couvrir les besoins en entretien routier.















