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CAN-2025: entrée réussie du Cameroun face au Gabon

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Trans Afrique

CAN 2025 : entrée réussie du Cameroun. Mercredi soir, à Agadir, les Lions indomptables ont dissipé une partie des doutes qui entouraient leur début de tournoi. Grâce à un succès arraché face au Gabon (1-0) au terme d’un combat haletant, ils ont trouvé leur première réponse et lancé leur campagne sur une note rassurante.

Le stade vibrait d’une intensité rare, chaque duel résonnant comme une épreuve de vérité. Cette victoire inaugurale dépasse le simple score : elle symbolise une entrée en matière où fragilité et force se sont affrontées, où l’incertitude s’est muée en affirmation.

Le Cameroun n’a pas seulement gagné un match ; il a posé un acte fondateur, une promesse de résistance et d’élan dans ce tournoi.

Arrivés au Maroc dans un climat de chaos, les Lions indomptables semblaient fragilisés, presque vulnérables. Pourtant, sur la pelouse, ils ont renversé l’image : une démonstration de puissance, d’intensité, de volonté.

Le tableau d’affichage n’a pas traduit cette supériorité, mais l’essentiel est ailleurs. Dans la confusion de leur tanière, ils ont trouvé une cohésion, une énergie brute qui transcende les doutes.

– Agadir, théâtre d’une entrée en force du Cameroun –

Ce premier acte de la CAN-2025 devient alors un symbole : celui d’une équipe qui, malgré ses fractures internes, impose sa présence et rappelle que le Cameroun, même en désordre, demeure une nation de football qu’il faudra compter parmi les prétendants.

Le match venait à peine de commencer quand Karl Etta Eyong a frappé dès la 6e minute. Le suspense s’est prolongé, la vérification du hors-jeu semblant suspendre le temps. Puis, le but a été confirmé. Alors, les tribunes du Grand Stade d’Agadir se sont embrasées.

“Eto’o, Eto’o”, ont scandé les voix, comme une incantation, une mémoire collective qui relie le présent à la légende. Dans ce stade largement acquis à la cause camerounaise, l’instant a pris une dimension symbolique : le Cameroun ne se contentait pas d’un but ; il convoquait son histoire pour donner force à son entrée dans la CAN-2025.

Dans les gradins, l’enthousiasme des supporters des quintuples champions d’Afrique a pris une autre dimension. Ce n’était pas seulement l’exultation d’un but ou d’une victoire : c’était l’adhésion à une ligne de conduite, à des choix tranchants venus d’un président de fédération dont l’image divise.

Icône contestée, figure controversée, il a vu sa stratégie validée par la ferveur collective. Dans ce moment suspendu, le peuple du football a transformé la polémique en reconnaissance, comme si la passion avait effacé les fractures. Le Cameroun, porté par ses voix, a trouvé une unité symbolique au cœur de la CAN-2025.

– Homme de confiance –

Réélu dans la ferveur, l’ex-meilleur joueur d’Afrique n’a pas tardé à affirmer son pouvoir. Sa victoire électorale lui a servi de tremplin pour avancer ses pions, bravant ouvertement l’autorité du ministre des Sports, Narcisse Mouelle Kombi.

Vingt jours avant le coup d’envoi de la CAN-2025, il a tranché : Marc Brys, entraîneur qu’il n’a jamais accepté, est écarté. À sa place, surgit David Pagou, 56 ans, adjoint sans expérience mais figure de confiance.

Ce geste dépasse la simple décision technique : il incarne la volonté d’un président de fédération de remodeler l’équipe à son image, quitte à plonger la sélection dans l’incertitude.

Dans ce bras de fer, le Cameroun révèle une tension symbolique entre institution et pouvoir personnel, entre chaos et fidélité.

Depuis longtemps, le football camerounais vit sous la tension d’un conflit larvé entre la Fédération et son ministère de tutelle. Une lutte de pouvoir qui empoisonne l’élan collectif, fragilise les structures et nourrit les divisions.

– Un équilibre déplacé sur la pelouse d’Agadir –

Mais à Agadir, les joueurs ont offert à Samuel Eto’o un soutien précieux : leur victoire a déplacé l’équilibre. Dans ce duel institutionnel, la pelouse est devenue un théâtre symbolique où les Lions indomptables ont redonné souffle à leur président.

La balance, vacillante, s’est inclinée un peu plus de son côté, comme si le terrain avait momentanément effacé les fractures politiques pour imposer la vérité du jeu.

Dès le coup d’envoi, les partenaires de Tolo Nouhou ont foncé vers le but de Loyce Mbaba. Intensité maximale. Les Panthères, surprises, ont été étouffées par le pressing. Le plan de David Pagou, un rouleau compresseur, a pris le dessus.

Eto’o peut aussi saluer son sélectionneur. David Pagou est arrivé avec l’envie de tout donner. Il a choisi un système audacieux, risqué, mais spectaculaire. Une prise de décision qui a séduit par son intensité et son audace.

Après trente minutes de flottement, Cédric Moubamba a réagi. Le sélectionneur gabonais a utilisé ses cinq changements pour remettre de l’ordre et mettre fin à la récréation.

À la 33e minute, Cédric Moubamba a changé son plan. Il a sorti Eric Bocoum et Teddy Averlant. Il a fait entrer ses deux cadres : Mario Lemina et surtout Pierre-Emerick Aubameyang. Ce dernier, diminué et encore à l’écart la veille, restait indispensable pour remettre de l’ordre.

– Prise de risque assumée –

L’effet a été immédiat. Le match s’est équilibré sans perdre en intensité. Côté camerounais, les erreurs individuelles ont offert des occasions au Gabon. Mais chaque fois, la solidarité défensive a tout effacé.

Les prises de risque, pleinement assumées, ont rapidement trouvé leur traduction sur le terrain. Devant le but des Panthères, les Lions indomptables ont multiplié les occasions franches, comme si l’audace tactique ouvrait des brèches invisibles.

Chaque situation dangereuse devenait le reflet d’un pari tenu, d’une volonté de transformer l’incertitude en force créatrice. Dans cette intensité, le Cameroun a montré que le risque n’était pas une fragilité, mais une arme, une affirmation de puissance face à l’adversaire.

Jamais attentistes, les deux équipes se sont livrées sans relâche. Le spectacle ressemblait davantage à un match à élimination directe qu’à une simple ouverture de groupe.

Pour les Lions indomptables, la victoire était impérative. Tous les favoris avaient déjà gagné. Ils ne pouvaient pas rester en retrait.

Sans certitude au coup d’envoi, les Lions indomptables ont suivi la marche des favoris. Les interrogations demeurent, surtout face à une adversité plus forte. Mais compte tenu de leur point de départ, ce succès représente un premier pas essentiel.

Source: Agence France-Presse

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