Le 29 octobre 2025, un homme a été abattu par balle à Bilongue, Douala, alors qu’il sortait de son domicile. Ce drame, qui s’ajoute à la liste des victimes des violences postélectorales, illustre la peur et l’incertitude qui frappent la ville.
Mercredi 29 octobre 2025, la violence postélectorale au Cameroun a fait une nouvelle victime à Douala. Un homme a été tué par balle dans le quartier Bilongue, 3ᵉ arrondissement de la ville. Selon le média en ligne KOACI, la victime, dont l’âge n’a pas été révélé, aurait été abattue en sortant de chez elle.
Ce décès s’ajoute au bilan déjà lourd des violences, qui secouent la métropole économique depuis le 26 octobre, renforçant le climat de peur et d’incertitude dans les quartiers populaires. Depuis la proclamation des résultats de la présidentielle du 12 octobre, Douala vit sous tension.
Les partisans de plusieurs candidats dénoncent un scrutin « biaisé » et réclament justice. Dans certains quartiers, des manifestations dégénèrent, des pneus brûlent et les commerces hésitent à ouvrir . Les forces de sécurité multiplient les patrouilles, parfois avec des tirs de dissuasion.
Pour les habitants, le quotidien est devenu imprévisible. « On ne sait plus quand sortir. Même pour acheter du pain, on a peur », confie une jeune mère réfugiée chez une voisine. L’incertitude s’installe : la politique s’invite dans chaque geste banal, transformant la routine en menace.
Les autorités affirment vouloir « rétablir l’ordre » afin de protéger les citoyens et les biens publics face aux manifestations, aux débordements et aux actes de vandalisme qui accompagnent la crise postélectorale. Cependant, certains habitants dénoncent un usage excessif de la force.
Human Rights Watch rapporte plusieurs morts à Douala depuis le début des violences, soulignant le décalage entre la volonté officielle de sécurité et la perception des habitants.
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La survie devient un défi
Le drame du 29 octobre symbolise l’absurdité d’une situation où la survie devient un défi quotidien. Selon les habitants du quartier Bilongue, la victime n’était ni militante ni manifestante ; elle sortait simplement de son domicile. Dans ce contexte, chaque geste banal peut se transformer en tragédie.
Ainsi, dans la ville de Douala, la crise postélectorale s’étire, laissant un sentiment de lassitude et d’injustice. Les habitants réclament calme et explications. Pendant ce temps, la ville vit au ralenti, suspendue entre faim et peur, dans l’attente d’un retour à la paix civile.
















