À Dibombari, le commandant de brigade a mis fin à un contrôle routier jugé abusif. Il affirme que l’opération a été lancée sans son accord et a ordonné la libération immédiate des motos et voitures retenues par certains agents.
Une scène inhabituelle s’est produite à Dibombari le 12 décembre 2025. Le commandant de brigade est intervenu pour stopper un contrôle routier effectué sans son autorisation. Dans une vidéo très partagée, on l’entend ordonner la libération immédiate des motos et voitures immobilisées, ainsi que la restitution des clés confisquées aux conducteurs
Le commandant, visiblement agacé, affirme n’avoir jamais ordonné cette opération. Selon lui, le contrôle aurait été lancé par un certain « Abessolo », venu d’une autre zone, sans l’accord de la hiérarchie. « Je suis le commandant de brigade de Dibombari, et je n’ai pas instauré de contrôle ici », déclare-t-il devant les populations.
Présent sur place, un notable assiste à l’intervention et entend le commandant rappeler son autorité sur l’arrondissement. Face aux conducteurs de moto excédés par la situation, il ordonne la restitution immédiate des clés de véhicules confisquées.
Il transmet également un message clair à ces éléments : « La compagnie a demandé l’arrêt immédiat de ce contrôle. » Le commandant insiste : ni le commandant de compagnie, ni le commandant de groupement, ni même le sous-préfet n’étaient informés. Il recommande enfin aux habitants d’alerter chaque fois qu’une situation similaire se reproduit, afin d’éviter des abus et tensions.
Cameroun : Contrôles abusifs, la colère des citoyens explose
Le débat sur les contrôles
Le commandant invite ensuite le notable du village à l’alerter chaque fois qu’une situation similaire se reproduit. Son intervention, ferme et publique, semble avoir calmé les tensions et rassuré les conducteurs, qui dénoncent régulièrement des contrôles jugé abusifs.
Cet épisode ravive le débat sur les contrôles routiers jugés abusifs. Il souligne que de nombreuses opérations sont menées sans autorisation officielle, ce qui provoque incompréhension et colère parmi les conducteurs. Ces pratiques souvent non encadrées alimentent la méfiance envers les forces de l’ordre et mettent en évidence le besoin urgent de clarifier les procédures et responsabilités lors des contrôles routiers.
















