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Cameroun : Le gouvernement avertit les avocats critiques

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Dans un contexte postélectoral sensible, le 22 décembre 2025, le ministre de l’Administration territoriale a sévèrement averti les avocats critiquant le gouvernement.

Au Cameroun, la tension reste palpable après l’élection présidentielle d’octobre 2025. Dans ce contexte délicat, le ministre de l’Administration territoriale, Paul Atanga Nji, a tenu une conférence de presse mardi 22 décembre 2025, pointant directement du doigt les avocats qui critiquent l’action gouvernementale.

Selon lui, seul le président de la République aurait le droit de juger l’action du gouvernement. « Au Cameroun, la seule agence de notation du travail des membres du gouvernement c’est Paul Biya et non les avocats. La place des avocats, c’est dans les tribunaux », a-t-il déclaré, en présence du bâtonnier de l’ordre des avocats.

Le ministre a également annoncé que toutes les interventions des avocats sur les plateaux de télévision et de radio seraient désormais répertoriées. « Le moment venu, les autorités judiciaires seront saisies », a-t-il ajouté, donnant ainsi un caractère officiel à cette surveillance des propos des professionnels du droit.

Maître Alice Nkom, avocate réputée et porte-parole de l’opposant Issa Tchiroma, a été particulièrement visée. Paul Atanga Nji l’accuse d’actions « irresponsables » et de publications comportant les armoiries de l’État sans autorisation officielle. Selon lui, ces actes viseraient à « défier l’autorité de l’État ».

Un faux avocat arrêté à Yaoundé

Le Bâtonnier Eric Mbah a défendu la profession

Face à ces accusations, le Bâtonnier Eric Mbah a pris la parole pour défendre la profession. Il conteste les chiffres avancés par le ministre sur les morts et les arrestations postélectorales et dénonce des affirmations « infondées ». Il rappelle que les avocats sont garants de la justice et des droits des citoyens, même en période de tensions.

Dans un pays où le climat postélectoral reste sensible, cet affrontement montre les limites du débat public. Il révèle aussi la confrontation entre autorités politiques et professionnels du droit. Les observateurs restent attentifs aux prochaines étapes de cette affaire. Elle pourrait avoir des répercussions sur la liberté d’expression et sur le rôle de la justice dans le pays.

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