Depuis plusieurs jours, Facebook, TikTok et autres tournent au ralenti. Les Camerounais peinent à se divertir et à s’informer.
Dans un restaurant de Douala, Clara tente désespérément d’ouvrir TikTok. Les vidéos ne se chargent pas. L’écran reste figé. « J’avais prévu de me détendre après les cours, mais rien ne fonctionne », soupire-t-elle. Assis chez sur sa veranda, Samuel essaye Facebook sans y parvenir. La page tourne au ralenti, parfois elle refuse même de s’ouvrir. « Je paie mon abonnement tous les mois, mais je ne peux rien regarder », confie-t-il, agacé.
Pour beaucoup, ces blocages perturbent le quotidien. Impossible de se divertir, de suivre les actualités ou de partager des contenus avec des amis. La situation impacte aussi certaines entreprises qui fonctionnent avc Internet. Les équipes travaillent plus lentement, les communications en ligne sont limitées et la productivité baisse. Pour ces sociétés, le réseau instable devient un obstacle aux activités habituelles et au service client.
Face à cette situation, certains choisissent de ne plus souscrire temporairement à Internet. Ils préfèrent économiser leur argent plutôt que de payer pour un service inutilisable. D’autres tentent des solutions alternatives : VPN (réseau privé virtuel), connexions mobiles limitées ou usage restreint des réseaux sociaux.
L’ennui et la frustration se lisent sur les visages. Les discussions entre amis, familles et collègues tournent autour de la même constatation : le réseau est défaillant. Pour beaucoup, la dépendance aux réseaux sociaux devient encore plus évidente.
Lien avec le contexte politique
Cette situation survient dans un contexte politique tendu. Depuis la présidentielle, des communiqués appelant aux villes mortes et à la désobéissance civile circulent largement. Avec la lenteur ou le blocage des réseaux sociaux, ces messages créent encore plus de confusion et de psychose. Les internautes peinent à vérifier les informations et à se divertir ou s’informer normalement.
Dans les foyers, au sentiment d’insécurité se mêle l’ennui numérique. Chacun attend les nouvelles du rétablissement du réseau. En attendant, la patience devient collective, et les utilisateurs reprennent lentement leurs activités numériques.
















