Deux enfants et un adulte sont décédés le 15 décembre dernier à Mabanda après avoir consommé un même plat. Alors que l’enquête s’oriente vers une possible intoxication alimentaire, la famille des victimes évoque un acte criminel ciblé.
Le drame s’est produit le 15 décembre dernier au lieu-dit Bloc 16, dans le quartier Mabanda. En début de soirée aux environs de 18 heures, un repas composé de riz accompagné de sauce tomate est partagé au sein d’une famille. Peu de temps après, les tous commencent à ressentir de violentes douleurs abdominales.
Les premières victimes sont deux enfants âgés de 7 et 9 ans. Leur état se dégrade rapidement, provoquant une vive inquiétude. Un voisin de la famille, âgé de 27 ans, décide alors de les conduire d’urgence à l’hôpital. L’homme avait également consommé le même repas. En chemin, il est à son tour pris de douleurs intenses. Il décède peu après, comme les deux enfants.
Intoxication accidentelle ou acte criminel?
La nouvelle plonge immédiatement le quartier dans la consternation. Les habitants sous le choc assistent impuissants à la scène. Cris, pleurs et incompréhension dominent dans ce secteur habituellement calme de Mabanda. Si l’hypothèse d’une intoxication alimentaire est rapidement avancée, la mère des enfants, Fatima Ndabakel, exprime de sérieux doutes. Elle soupçonne un empoisonnement volontaire visant sa famille. Selon elle, l’acte aurait été prémédité. « Il faut que l’on retrouve ceux qui ont voulu empoisonner toute ma famille», déclare-t-elle, attristée.
Bertoua-Intoxication alimentaire : Deux élèves décèdent après avoir consommé du « Blindé »
Les autorités ont ouvert une enquête afin de déterminer les causes exactes de ce drame. Les résultats des analyses attendus devront établir s’il s’agit d’une intoxication accidentelle ou d’un acte criminel. Cependant, conformément aux prescriptions de la religion musulmane, la famille a transporté les trois corps à Foumban, dans la région de l’Ouest, pour une inhumation immédiate. La famille endeuillée a reçu le soutien de nombreux proches et voisins.
Toutefois, ce drame relance les inquiétudes liées aux intoxications alimentaires au Cameroun. Car en février 2025, quatre membres d’une même famille sont décédés à Ebolowa après avoir consommé un plat de haricots réchauffé. Le 24 mars 2025 à Bertoua, deux élèves ont perdu la vie après avoir mangé du « Blindé », une spécialité locale à base de manioc. Autant de cas qui interrogent sur la sécurité alimentaire.
















