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Rouge à lèvres : Entre glamour et poison silencieux

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Trans Afrique

Ce 29 juillet 2025, on célèbre la Journée internationale du rouge à lèvres. Mais derrière l’élégance et les couleurs pétillantes, ce cosmétique cache un ensemble de produits chimiques. À Douala, les jeunes femmes l’utilisent au quotidien, sans savoir qu’il peut nuire gravement à leur santé.

« Je me maquille tous les jours, c’est automatique », confie Mireille, 22 ans et étudiante à l’Essec de Douala. Comme elle, à Akwa, Logbaba, Bonapriso ou encore New-Bell, difficile de passer une journée sans croiser une bouche colorée. En effet, le rouge à lèvres s’est imposé dans les habitudes des jeunes Camerounaises. Dans les taxis, les bureaux, les campus, il est devenu un réflexe beauté et un outil d’assurance. Mais très peu savent ce qu’elles appliquent réellement sur leurs lèvres.

Selon les études, Plomb, cadmium, chrome, parabènes sont quelques ingrédients présents dans de nombreux rouges à lèvres. Ces substances certes invisibles peuvent provoquer des maladies graves  à l’instar des cancers, insuffisances rénales, troubles hormonaux ou encore des lésions cérébrales.

Comment lire les étiquettes de produits de beauté: guide pour une beauté éclairée

De plus, le bisphénol A souvent présent dans les contenants est un perturbateur endocrinien reconnu et dangereux même à faible dose. Il s’infiltre dans le produit, puis dans le corps. Même les marques dites « naturelles » ne sont pas toujours exemptes.

Un produit avalé au quotidien

Le rouge à lèvres n’est pas un cosmétique qu’on porte seulement, on le mange aussi. Et ceci le plus souvent en se mordant les lèvres, en buvant ou en mangeant. Une femme ingère en moyenne jusqu’à 1,5 kg de rouge à lèvres dans sa vie. Les muqueuses buccales facilitent l’absorption rapide des toxines. L’effet est sournois et irréversible parfois. Interrogée sur les méfaits de cet accessoire de beauté, Sandra Bisseck, 24 ans s’exprime :  «On veut être jolies, on ne pense pas à ce qu’il y a dedans ». Et elle n’est pas la seule.

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Un danger maquillé

Le prix bas, souvent autour de 500 Fcfa, encourage l’achat rapide. En effet, sur les étals de Ndokotti ou de Mboppi par exemple, on trouve des rouges à lèvres à moins de 500 Fcfa. Très souvent sans aucune étiquette et aucune traçabilité. Sur le marché, aucun contrôle clair sur les composants et très peu de sensibilisation bref, le danger est maquillé.

En cette Journée internationale du rouge à lèvres, le vrai débat  n’est pas d’arborer une jolie couleur sur la bouche, mais de révéler ce qu’elle cache pour la santé.

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