Le 3 décembre 2025, au siège du MANIDEM d’Anicet Ekane, une mère a tenté un geste de malédiction publique, révélant l’intensité de la douleur et de la colère qui traversent une partie de la population.
Le mercredi 3 décembre 2025, l’ambiance était lourde au siège du MANIDEM à Douala. Militants, sympathisants et habitants s’y étaient réunis pour rendre hommage à Anicet Ekane, figure politique respectée, décédé en détention après 38 jours d’incarcération.
C’est dans ce climat tendu qu’une scène particulièrement forte a éclaté, marquant profondément les esprits. Les faits ont été rapporté par le « Bled parle », présent sur le terrain. Ainsi selon les informations, la mère de famille, submergée par l’émotion, s’est soudain avancée vers la foule et a commencé à se dévêtir.
Dans la culture camerounaise, ce geste n’est jamais anodin : il s’agit d’un acte de « malédiction maternelle », perçu comme l’une des formes les plus graves de colère ou de dénonciation. En voulant donc se déshabiller, cette mère voulait maudire le régime en place, qu’elle estime responsable de la disparition d’Anicet Ekane.
La foule l’a empêchée de “maudire”
« La femme, submergée par l’émotion, a été rapidement retenue par la foule pour éviter que la scène ne dégénère », d’après les formations du médias sur place. Plusieurs personnes se sont précipitées pour la couvrir et la calmer, conscientes de la gravité symbolique du geste.
Mort d’Anicet Ekane : entre hommages et accusations d’« assassinat »
Même retenu, cet acte a eu l’effet d’un choc dans l’assemblée : il a mis en lumière un niveau de colère qui dépasse le cadre politique pour toucher profondément l’intime et le social.
Pour beaucoup de sympathisants, ce moment reflète la détresse ressentie après la disparition d’Anicet Ekane, figure politique engagée et voix critique du pouvoir. Cette réaction dramatique traduit aussi un malaise plus large : incompréhension, colère, sentiment d’injustice.
Depuis l’annonce du décès, les hommages se multiplient dans tout le pays, mais les critiques et les interrogations également. La scène vécue à Douala ce mercredi restera sans doute l’une des plus fortes de ce deuil collectif, rappelant à quel point la disparition d’un homme politique peut toucher une communauté entière.
















