Le prodige du FC Barcelone Lamine Yamal, deuxième du Ballon d’Or derrière Ousmane Dembélé la semaine passée, défie le PSG mercredi pour la troisième fois de sa jeune carrière dans un choc qu’il souhaite marquer de son empreinte, sur son chemin vers le trône de meilleur joueur du monde.
C’était une promesse : celle d’un gamin de 16 ans, qui portait déjà sur ses épaules les espoirs d’un Barça encore en construction, face au PSG de Mbappé.
Mais Lamine Yamal, déjà insaisissable sur son aile droite, avait vu cette soirée d’avril 2024 être écourtée dès la 34ᵉ minute par son entraîneur, Xavi Hernandez, après le carton rouge de Ronald Araujo, tournant d’un choc finalement remporté par les Parisiens (4-1), effaçant le revers (3-2) à l’aller.
Impossible aujourd’hui, un an et demi après cette sortie frustrante, d’imaginer le coach allemand Hansi Flick se priver du talent de l’ailier de 18 ans, capable de faire basculer une rencontre à lui seul. Même face aux plus grands.
Actions marquantes et coups d’éclat
En deux saisons, celui qui porte désormais le mythique Nᵒ 10 blaugrana de Messi, Maradona ou Ronaldinho, a prouvé qu’il était déjà prêt à régner, en brillant dans les grands rendez-vous.
Le gaucher aux bouclettes dorées a, pêle-mêle, mystifié les Bleus en quart de finale de l’Euro 2024, devenant par la suite le plus jeune joueur à remporter un tournoi international, à 17 ans, et le plus précoce, aussi, à se montrer décisif dans des Clasicos, face au Real Madrid.
Il a également mené le Barça vers un triplé (Liga, Coupe du Roi, Supercoupe d’Espagne) en marquant le but du titre, et mis à genou la défense de l’Inter, en demi-finale de C1, avant de voir ses coéquipiers s’effondrer à leur tour, en prolongation (4-3 a.p.).
Autant d’actions marquantes, et de coups d’éclat, accompagnées de 18 buts et 25 passes décisives, qui ont fait de lui un candidat légitime au Ballon d’or, à seulement 18 ans.
« Sa simple présence est une menace »
Dimanche, pour son retour à la compétition après deux semaines d’absence en raison de douleurs au pubis, le jeune gaucher n’a eu besoin que de deux actions pour faire la différence face à la Real Sociedad, en déposant le ballon de la victoire sur la tête de Robert Lewandowski (2-1).
« Sa simple présence sur le terrain est une menace, ça se voit directement lorsqu’il prend le ballon, même lorsqu’on met des joueurs frais pour défendre contre lui. Je pense qu’il démontre jour après jour qu’il est le meilleur joueur du monde. C’est un bonheur de le voir jouer », l’avait encensé l’entraîneur adverse Sergio Francisco Ramos.
Tous les projecteurs de Montjuic, ou presque, seront braqués sur lui, mercredi en l’absence d’Ousmane Dembélé, son ex-coéquipier au Barça, couronné sous ses yeux lundi dernier, et de son compère brésilien Raphinha, co-meilleur buteur de C1 l’an passé et souvent décisif dans les grands matches.
Yamal n’en a pas peur, et l’a déjà prouvé à plusieurs reprises. Il en joue même, souvent, avec une audace qui peut agacer certains.
Mendes sous pression
Les supporters parisiens peuvent eux tenter de se rassurer, un peu, en se disant que Nuno Mendes, en grande difficulté face au phénomène il y a un an et demi, est depuis devenu l’un des meilleurs latéraux du monde, et était parvenu à lui tenir tête en Ligue des nations avec le Portugal, en juin (2-2, 5-3 t.a.b.).
Le latéral gauche parisien risque tout de même de souffrir, sans les retours précieux et le sens du sacrifice du Géorgien Khvicha Kvaratskhelia, cruciaux notamment pour contenir Mohamed Salah, contre Liverpool, sur la route vers la première étoile parisienne.
Même sans Dembélé, Yamal, lui, aura forcément soif de revanche, personnelle et collective.
« Le plan de Dieu est parfait, il faut grimper pour arriver au sommet », avait-t-il publié sur son compte Instagram après sa deuxième place au Ballon d’Or. Ce PSG, même amoindri, peut constituer une première marche à franchir, pour aller encore plus haut.
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