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Incursions russes en Europe: Poutine veut détourner l’UE de l’Ukraine (Premier ministre estonien)

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Incursions russes. En multipliant les violations de l’espace européen, Vladimir Poutine cherche à détourner l’attention de l’UE de l’Ukraine. Il veut contraindre les Européens à renoncer à leur soutien à Kiev, a déclaré mardi à l’AFP le Premier ministre estonien Kristen Michal

« Poutine veut que nous parlions de nous-mêmes, pas d’aider l’Ukraine, pas de repousser la Russie en Ukraine. Donc cela est assez clair », a-t-il expliqué dans un entretien avec l’AFP à Copenhague, à la veille d’un sommet des chefs d’État et de gouvernement de l’Union européenne.

La Russie a multiplié en septembre les incursions dans l’espace aérien de l’UE, d’abord en Pologne avec une vingtaine de drones, puis en Roumanie, avant le vol pendant 12 minutes de trois avions de combat russes dans l’espace aérien estonien le 19 septembre dernier.

À cela s’est ajouté le survol de plusieurs aéroports et bases militaires danoises par de mystérieux drones au cours des derniers jours.

Pour M. Michal, derrière cette série d’incidents, la Russie agit principalement avec un seul motif : contraindre l’Europe à se recentrer et à se détourner de l’Ukraine, dont elle est désormais le principal soutien militaire et financier depuis le retour de Donald Trump à la Maison Blanche.

Moscou fait le pari suivant : « Tout le monde devrait se concentrer davantage sur ses propres problèmes, les questions intérieures, ses propres frontières, etc., et ne pas penser à l’Ukraine et à la Russie », a-t-il encore expliqué.

Les dirigeants de l’UE se retrouvent mercredi à Copenhague pour discuter des moyens de renforcer leur défense et leur soutien à l’Ukraine.

– « Aider l’Ukraine » –

Pour le Premier ministre estonien, le message ne doit laisser place à aucun doute. L’Estonie, ex-république soviétique, est en première ligne : elle partage une frontière avec la Russie.

“Soutenir l’Ukraine est essentiel. Elle est notre ligne de front. Cette guerre, c’est aussi la nôtre”, a affirmé M. Michal.

Face à l’endettement croissant de plusieurs États membres, M. Michal soutient l’idée d’utiliser les avoirs russes gelés pour renforcer l’effort européen.

“La Russie doit assumer le coût. C’est une question de principe. Pourquoi devrions-nous payer ?”, a martelé M. Michal.

L’Estonie pousse pour mobiliser les 210 milliards d’euros d’avoirs russes gelés afin de soutenir l’Ukraine. Ce sujet sera débattu mercredi par les chefs d’État et de gouvernement de l’UE.

Certes, l’Ukraine mobilise l’attention. Mais l’Europe ne peut ignorer l’urgence de consolider sa défense, surtout en matière de lutte antidrones.

Bruxelles met en avant une priorité claire : bâtir un “mur antidrones” pour repérer et neutraliser les drones russes, a indiqué M. Michal.

Agir plus vite est essentiel. Car, soyons honnêtes, acquérir de nouvelles capacités demande du temps, a-t-il souligné.

Même en intensifiant les efforts, le développement de nouvelles industries de défense prendra probablement un an, peut-être davantage.

Selon M. Michal, en dépit des défis récents, l’Europe se trouve aujourd’hui dans une position nettement plus avantageuse.

L’Europe a nettement renforcé sa position depuis six mois. Par rapport à l’an dernier, sa solidité est incontestable.

Source  Agence France-Presse

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