Nalova Lyonga, ministre camerounaise des Enseignements secondaires, alerte sur les paiements en retard des frais d’inscriptions exigibles.
Le Délégué régional des Enseignements secondaires pour l’Ouest a adressé une correspondance aux chefs d’établissements publics de sa zone de compétence. Il va relayer l’inquiétude de la ministre Nalova Lyonga
Paiement trop lent
Selon ce document, la ministre des Enseignements secondaires constate un « rythme de paiement trop lent des frais exigibles ». Dans les établissements publics. Plus précisément donc, de nombreux parents n’auraient pas réglé les frais d’inscription depuis la rentrée. Pourtant, le premier trimestre de l’année scolaire 2025/2026 s’est achevé le 19 décembre 2025.
Au ministère on ne communique pas sur le montant déjà collecté. Depuis 2018, les frais de scolarité sont versés auprès de partenaires de mobile money du ministère des Enseignements secondaires. Aussi, le ministère centralise les paiements, puis les reverse aux établissements pour leur fonctionnement.
Mode de collecte critiqué
Ce mode de collecte est critiqué par une partie de la communauté éducative. Certains chefs d’établissement dénoncent des reversements tardifs. Et des montants qui ne reflètent pas toujours le nombre potentiel d’élèves. Une critique qui renvoie directement à la trésorerie des établissements et, plus largement, à leur capacité à financer les dépenses courantes. Notamment le fonctionnement, les services, les besoins logistiques dans les délais.
Une année blanche
Dans sa correspondance, Omer Destin Kuimi Tatchou, délégué régional, tire la sonnette d’alarme. «Les plateformes d’inscription numérique seront bientôt fermées. Ce qui expose de fait les élèves insolvables à une année blanche ». Il va d’ailleurs ajouter : « Les élèves insolvables ne seront pas admis en classe à compter de la rentrée du deuxième trimestre », écrit-il.
Et le même document précise que : « N’est considéré comme élève que celui qui s’est acquitté de ses droits exigibles ». En conséquence, « les élèves insolvables ne pourront pas recevoir leur bulletin de notes. Notamment celui du premier trimestre ».
Pour les observateurs, « si cette mesure est appliquée, elle va faire du paiement des frais d’inscription une condition d’accès aux cours au deuxième trimestre. Et de délivrance des documents scolaires, avec un risque immédiat d’exclusion de fait pour les ménages en difficulté », dit M. Donfack.
















