À Douala, la viande de porc s’impose sur les étals à l’approche de la fête de Noël. Dans les rues et ruelles, bouchers et clients s’activent autour de cette tradition festive.
Dans la matinée de ce 23 décembre 2025, les comptoirs sont installés au soleil aux lieu dix « Avocatier de Bonamoussadi », dans la ruelle de l’axe « Bedi » et au quartier « Logbaba« . Les bouchers étalent la viande fraîche sur des tables en plein air. Une balance, un pistolet à feu et quelques accessoires suffisent pour répondre aux commandes des clients.
Sur place, les morceaux de porc sont légèrement chauffés devant les acheteurs, légèrement fumée et chaleur se mêlant dans l’air. Tout est fait à la hâte, sur commande. Les passants observent, hésitent, parfois négocient. L’odeur attire et donne envie d’acheter.
Papa Loga, vendeur dans la soixantaine, perpétue cette pratique depuis plusieurs années. « Chaque fête de fin d’année, je vends la viande de cette façon. C’est plus rentable que le poulet et les clients apprécient », explique-t-il. Le kilogramme varie entre 3 000 et 3 500 francs, selon la coupe.
Pour de nombreux clients, le porc a désormais pris le dessus sur le poulet. « Le porc est plus tendance. Le poulet, c’est pour les enfants , confie une mère de famille en choisissant ses morceaux. « Cette année, on change la donne », ajoute-t-elle.
Dans ces ruelles, la vie suit son rythme effréné. Les clients se pressent, les bouchers répètent les commandes, la fumée monte et le soleil tape fort. Pour certains, c’est un moment de tradition et de convivialité. Pour d’autres, c’est une façon de concilier fête et budget. Ici, le simple geste d’acheter un morceau de viande raconte une histoire de traditions, d’adaptation et de plaisir partagé.
















