Émotion et reconnaissance de Dembélé. Lundi soir, au Théâtre du Châtelet à Paris, Ousmane Dembélé a reçu le Ballon d’Or 2025. “Quand tu as goûté à ça, tu as envie de rester en haut”, a-t-il confié, visiblement ému. Il a salué ses coéquipiers, évoqué les légendes françaises, et anticipé une nouvelle génération tricolore. Ce sacre consacre une saison exceptionnelle et révèle un joueur en pleine maturité.
QUESTION : Vous avez essuyé des larmes lors de votre discours, quelles émotions vous ont traversées ?
RÉPONSE : « Je ne comptais pas pleurer, je voulais rester fort, mais dès que j’ai commencé à parler de ma famille, de ceux qui étaient là dès le début, les émotions sont sorties. »
Q : Quand on atteint le sommet du football mondial, comment aborde-t-on la suite ? Votre entraîneur a dit que vous pouviez encore vous améliorer…
R : « Oui c’est ça, heureusement que j’ai un entraîneur comme Luis Enrique. Quand tu as goûté à ça, tu as envie de rester en haut. On est encore motivés, on est jeunes, une victoire en Ligue des champions, on veut essayer de revivre ça. »
Q : Vous avez affirmé que le Ballon d’Or n’était pas un objectif. Pourtant, vous l’avez remporté. Alors, concrètement, qu’est-ce que cela représente pour vous aujourd’hui ?
R : « Oui, si ça vient c’est bien, comme le coach le dit, les titres collectifs c’est le plus important et ça amène à des titres individuels. Il faut se focaliser sur l’équipe, faire des passes décisives, marquer… Dans ma carrière, j’ai eu énormément de moments difficiles, de bons moments, des épreuves dans la vie qu’il faut surmonter et je les ai surmontées. Bien sûr, quand tu es jeune, tu penses à gagner ces titres-là, et après tu grandis. »
– Dembélé, sacré et ambitieux : PSG, rivalités, héritage –
Q : Votre sacre couronne-t-il aussi la saison du PSG ?
R : « Dommage que tous les joueurs du PSG, le directeur sportif n’aient pas été là, il y avait plus important (le match à Marseille, perdu 1-0 lundi soir, NDLR). On a dominé le football mondial, on est très heureux, on va essayer de revivre ça. Gagner la Ligue des champions, la Coupe du monde, être le meilleur joueur possible, gagner le Ballon d’Or, c’est exceptionnel. »
Q : Comment avez-vous vécu la rivalité avec Lamine Yamal ?
R : « Très bien, on a vu Lamine Yamal jouer, c’est un jeune extraordinaire, avec énormément de maturité. Lui aussi, si toutes les planètes s’alignent, il va gagner beaucoup de trophées, de Ballons d’or. Il y avait aussi d’autres joueurs. C’était une belle bataille. »
Q : Avec le recul, cette mise à l’écart par Luis Enrique avant le match contre Arsenal, en octobre 2024 — n’était-ce pas, finalement, le déclic pour devenir meilleur ?
R : « Je n’ai pas vraiment eu un problème avec le coach, je n’ai jamais eu de dispute avec Luis Enrique. J’ai fait une petite bêtise et ça m’a coûté de ne pas aller à Arsenal, il a pris la bonne décision. J’ai fait un des meilleurs débuts de saison de ma carrière, et en 2025 j’ai complètement explosé, surtout dans les matches importants. »
Q : Rejoindre le Panthéon des joueurs français récompensés par le Ballon d’Or – les Platini, Zidane, Benzema –, qu’est-ce que cela vous évoque, concrètement ?
R : « C’est exceptionnel d’entendre toutes ces légendes du foot français, de faire partie de cette liste. Mais je pense qu’il y aura encore beaucoup de Français qui vont faire partie de cette liste. »
Propos recueillis en conférence de presse.
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