Le personnel communal d’Edéa 2ᵉ poursuit sa grève, réclamant 26 mois d’arriérés de salaire. Malgré les images devenues virales et l’indignation locale, aucune solution concrète n’a été apportée.
À Edéa 2ᵉ, le mouvement de grève du personnel communal se poursuit pour la deuxième semaine consécutive. Ce lundi 22 décembre 2025, des employés, femmes et jeunes, se sont rassemblés devant les portes closes de la mairie, vêtus de noir en signe de deuil et tenant pour certains, béquilles ou aides à la mobilité.
Ces agents réclament le paiement de 26 mois d’arriérés de salaire, couvrant les périodes entre 2019 et 2025. Les images de leur manifestation ont rapidement circulé sur les réseaux sociaux, suscitant émotion et indignation dans la Sanaga-Maritime et au-delà.
Il convient de rappeler que les agents municipaux ne sont pas des élus, mais des salariés permanents ou contractuels de la mairie. Ils travaillent avec les élus locaux mais sans affiliation politique obligatoire. Depuis plus d’un an, ces employés réclament leurs salaires sans que les conseillers municipaux, chargés de veiller à la bonne gestion de la commune, ne se soient publiquement engagés à leur soutien.
Selon de nouvelles révélations, des tensions internes entre le maire Jean Mbei Nje, le receveur municipal et le secrétaire général de la commune ralentiraient l’épuration de cette dette salariale. Ni le personnel ni les autorités n’ont confirmé officiellement ces blocages, mais tous s’accordent sur l’urgence de la situation.
Les manifestants appellent désormais l’État
Les manifestants appellent désormais l’État et sa tutelle, le ministère de la décentralisation, le gouverneur de la région du Littoral et le préfet de la Sanaga-Maritime à intervenir pour faire respecter leurs droits. Ces salariés se disent dévastés et se sentent abandonnés malgré les ressources importantes de la commune.
Face à cette impasse, leur frustration ne cesse de grandir, et l’incertitude quant à la résolution de la crise pèse sur chacun d’eux. Tant que les arriérés de salaire ne seront pas réglés, la mairie d’Edéa 2ᵉ restera paralysée, et le personnel municipal, dévoué mais exaspéré, continuera de réclamer justice et dignité pour son travail.
















