Douala après les violences : les rues, autrefois désertes à la suite de la proclamation des résultats de la présidentielle, sont désormais envahies par les motos-taxis.
Retour progressif au calme. Après quelques jours de violences et de pillages, la cité économique reprend vie. Le constat a été fait vendredi matin. Dans certains carrefours situés dans la périphérie, des motos attendent. « Akwa, Marché central, Mboppi… », scandent les conducteurs de ces engins à deux roues.
Tout à côté, des populations apeurées redoutent la résurgence des casses et autres pillages. La présence des forces de l’ordre n’est pas pour les rassurer. De nombreuses personnes restent cloîtrées chez elles, tandis que les magasins et autres espaces marchands gardent encore la porte close. Les stigmates de la violence sont encore visibles dans les stations-service et boulangeries de la ville.
Sensibiliser les populations
Les écoles sont désertes. « Quelques élèves sont arrivés hier et nous leur avons demandé de rentrer à la maison. Nous osons croire que le calme va revenir d’ici là », nous confie le principal d’un collège de la place. « Nous n’avons pas le choix. Il faut travailler pour approvisionner la famille. Nous sommes contre la casse. Ce pays nous appartient tous », déclare un conducteur de moto.
Mercredi, le gouverneur de la région du Littoral a constaté que Douala revit. Samuel Dieudonné Ivaha Diboua est descendu dans les marchés de la ville. Le gouverneur était accompagné pour la circonstance par son état-major.
Ils ont parcouru les principales artères de la capitale économique pour à la fois sensibiliser les populations. Bien plus, les encourager à reprendre leurs activités. Mais aussi et surtout pour toucher du doigt les dégâts causés par les manifestants.
Evaluer les dégâts
Les populations des cinq arrondissements de Douala ont chaleureusement accueilli Samuel Dieudonné Ivaha Diboua, venues nombreuses pour l’occasion. Il a fait un arrêt à chaque étape pour échanger avec les populations.
Le numéro de la région du Littoral a fait le tour des différents marchés de la ville, notamment le marché de Pk 14. Où il a d’ailleurs fait des emplettes. Une façon d’encourager les commerçants dont les chiffres d’affaires ont pris un coup et d’évaluer les dégâts.
Les populations de Bonabéri, dans le 4e arrondissement, ont acclamé leur hôte avec enthousiasme. L’autorité administrative a rassuré que la paix est de retour dans la ville de Douala.
Il a invité les parents à envoyer leurs enfants à l’école. « Les populations peuvent vaquer à leurs occupations, les commerçants peuvent ouvrir leurs commerces », a-t-il confié aux populations à Ndobo.
















